« Non aux 13 fermetures de classes dans le Médoc ! »
Le Comité de parents pour la défense de l’école publique dans le Médoc (33) a adressé à la presse, le 7 mars, un dossier relatant leur mobilisation, que reproduisons bien volontiers. Une mobilisation que l'on retrouve, sous des formes similaires, dans bien d'autres départements.
- Actualité politique et sociale, Ecole

Non aux 13 fermetures de classes dans le Médoc !
Défendons l’école publique de notre territoire !
Qui sommes-nous ?
Nous sommes parents d’élèves des écoles publiques du Médoc (circonscription de Lesparre).
Nous nous sommes rencontrés une première fois, lors d’un rendez-vous proposé par l’inspecteur de l’Education nationale à Nodris, puis une seconde lors d’un rassemblement proposé par les syndicats à Pauillac contre le projet de fermetures de classes.
A partir de là, nous avons décidé de nous organiser.
Ensemble, nous avons cherché les contacts de tous les représentants des parents d’élèves du Médoc puis nous avons régulièrement communiqué entre nous pour organiser la mobilisation qui dit NON au projet de 13 fermetures de classes.
Dans notre comité, nous avons un représentant dans 11 des 13 écoles concernées.
Puis des représentants dans 8 autres écoles de la circonscription soit 19 écoles en tout, donc la moitié du territoire.
Notre démarche est simple, sincère et déterminée.
Notre volonté de refuser l’ensemble du projet de 13 fermetures est forte et constitue le socle de nos actions.
Que faisons-nous ?
Nous avons écrit une pétition pour rassembler largement.
Celle-ci est en ligne sur change.org mais sera également distribuée à l’entrée- sortie de chaque école la semaine du 10 mars, date de la reprise des cours.
Notre objectif est de faire signer l’immense majorité des parents, les syndicats enseignants, les personnels municipaux travaillant dans les écoles et les cantines, les élus du territoire, les citoyens concernés par le sujet…
A ce jour, est en ligne depuis seulement une semaine, et bien que ce soit les vacances scolaires, 800 personnes l’ont signée.
Puis, nous continuons à élargir notre comité pour couvrir l’ensemble des écoles ; bien que ce soit les vacances scolaires, nous cherchons des contacts de parents dans les 19 autres écoles de la circonscription.
Nous utilisons pour le faire, les connaissances des uns et des autres, les médias (le RDV de ce matin sert aussi à cela) et les réseaux sociaux.
Parallèlement, nous appelons les maires à soutenir en signant la pétition.
A ce jour, les Maires suivants ont déjà signé :
- Cissac-Médoc
- Gaillan-enMédoc
- Grayan-et-l’Hôpital
- Naujac-sur-mer
- Saint-Vivien-de-Médoc
Un maire a refusé de signer :
- Lesparre
Nous continuons de solliciter les maires, mais aussi la députée (contact pris), les conseillers régionaux et départementaux, les maires adjoints et conseillers municipaux.
Notre objectif est de porter cette pétition en délégation lors du conseil départemental de l’Education nationale (CDEN) le 17 mars à Bordeaux.
Et d’ici là, nous écrirons à chaque membre du CDEN pour leur dire : ne décidez pas de notre sort à notre place, respectez notre volonté, refusez ces 13 fermetures de classes.
Sur le chemin qui mène au 17 mars, nous nous mobiliserons massivement le vendredi 14 mars lors du congrès du Mouvement des villes sous-préfectures où nous demanderons à être reçus par les ministres présents.
Nous sommes stupéfaits de ce projet de fermetures de 13 classes.
Et voici nos arguments
Cela va à l’encontre de la volonté de transmettre le savoir sur notre territoire, n’est-il pas de notre devoir de faire de l’éducation une priorité ?
Cette annonce affaiblit encore davantage nos villes et villages qui ont tant besoin de la vitalité d’une école, d’une vie scolaire engagée et ouverte. La perte d’une école, c’est la mort du village.
Nous le savons, vivre en zone rurale impose de pouvoir compter sur l’école ; ici les journées sont plus rudes, les temps de trajets sont plus longs, l’accès aux services publics et aux soins, plus difficiles.
Nous le savons aussi, l’école est là pour assumer l’une de ces trois éducations dont parlait Montesquieu : « Nous recevons trois éducations ; une de nos parents, une de nos maîtres d’école et une du monde ».
Plutôt que ces fermetures inacceptables, nous voulons une ruralité attractive, une école fière de ses enseignants, disposant de moyens pour accompagner tous les enfants vers la maturité, y compris ceux en difficulté.
Nous voulons également le maintien de bonnes conditions d’enseignements ; cela oblige de ne pas augmenter les effectifs par classe et une stabilité des équipes éducatives qui donnent tant à nos enfants.
Des conditions d’enseignements et d’accueils particulières doivent s’appliquer. Nous devons bénéficier d’un statut de zone d’éducation prioritaire et toute fermeture de classe est contraire à cette idée de prioritaire.
La baisse de la démographie est un mauvais argument ; car si nous pouvons constater ici ou là un peu moins d’enfant, nous croyons au développement du territoire, nous croyons à l’installation de nouvelles familles qui viennent ici chercher un cadre de vie agréable.
Pour cela, il faut des écoles dans les villages et non des gros regroupements avec des enfants prenant le car toute leur scolarité.
Et une école qui ferme dans un village c’est un mauvais signe pour l’attractivité du territoire
Accepter les fermetures de classes, c’est comme baisser les bras, alors que la région montre les signes d’une mixité sociale croissante ; c’est finalement un calcul à très court terme, mais préjudiciable à long terme, y compris sur le foncier.
Enfin, parce que nous sommes attachés à l’école, nous considérons que ce projet c’est du pain béni pour les écoles privées !
Comité de parents pour la défense de l’école publique dans le Médoc
Contact : ecolepublique.medoc@gmail.com
