Un ballon…

Le fait du survol par un ballon chinois du territoire américain et sa destruction à la demande de Biden révèle dans le contexte de la guerre en Ukraine la position que les Etats-Unis entendent tenir.

Le président des Etats-Unis félicite les pilotes qui ont détruit le ballon chinois depuis l'aéroport d'Hagerston (Maryland), le 4 février (photo AFP).
Par Lucien Gauthier
Publié le 14 février 2023
Temps de lecture : 2 minutes

Un ballon météo, selon les autorités chinoises, aurait échappé à leur contrôle, un ballon espion, selon les responsables américains, et finalement, ces derniers l’ont fait détruire, provoquant la colère de la Chine et créant de nouvelles tensions. Bien sûr, certains disent que Trump aurait prétendu que s’il avait été président, il aurait immédiatement fait détruire le ballon, et c’est pour cela que Biden a pris la décision de le faire.

Certes, il y a sûrement un jeu de politique interne aux Etats-Unis, mais c’est surtout un avertissement à la Chine, à la Russie et au monde entier.

C’est une nouvelle expression du fait que les Etats-Unis entendent dicter leur loi. Cela arrive au moment exact où Washington accélère les livraisons d’armes à l’Ukraine, notamment avec l’annonce de la livraison de missiles à plus longue portée et de chars Abrams.

La guerre va durer longtemps, disent les responsables américains. Une guerre d’usure contre le régime de Poutine et une guerre qui provoque des centaines de milliers de morts côté ukrainien comme russe.

L’appel « Halte à la guerre ! », lancé en décembre, formule à juste titre l’exigence d’un cessez-le-feu et dénonce la responsabilité de l’Otan et de Poutine.

A l’approche d’une année révolue de guerre en Ukraine, dans plusieurs pays, des manifestations sont convoquées pour le 25 février, comme en Italie, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Allemagne ou encore en Grèce où une manifestation est appelée pour le 21 février, date à laquelle le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, est attendu.

 

EN BREF

Ukraine

– 17 000 enquêtes ont été ouvertes par les autorités policière et judiciaire ukrainiennes contre des citoyens ukrainiens soupçonnés de collaborer avec la Russie. Prétexte facile pour arrêter notamment une série d’opposants politiques.

– Des combats acharnés se déroulaient dimanche 5 février à Bakhmout, à la lisière des deux provinces de Donetsk et de Louhansk, dans le Donbass, au cours desquels les soldats de part et d’autre du front meurent par centaines.

Russie

Elena Ossipova, une artiste de 77 ans, avait préparé une exposition avec ses peintures et ses affiches pacifistes. L’exposition a été fermée aussitôt.