Dix jours de protestation au Pérou pour exiger la démission de la présidente
La population continue d’exiger la démission de Dina Boluarte arrivée au pouvoir en destituant Pedro Castillo.
- Actualité politique et sociale, Pérou
La Première Rencontre nationale des régions et du peuple organisé est convenue d’appeler à dix jours de protestation pour exiger la démission de la présidente Dina Boluarte, a annoncé aujourd’hui l’un de ses porte-parole, Jorge Pizarro.
S’adressant à Prensa Latina, Jorge Pizarro a déclaré que la réunion s’était concentrée sur l’élaboration d’une plate-forme de lutte consensuelle, laissant de côté les questions qui ne faisaient pas l’unanimité, pour plus d’efficacité, et d’appeler à des protestations qui auront lieu du 19 au 28 juillet, avec pour point culminant la Fête de l’indépendance nationale.
Démission de la présidente et élections anticipées
Les objectifs, a-t-il dit, sont la démission de la présidente Boluarte et la tenue d’élections présidentielle et parlementaire anticipées, ainsi qu’un processus vers une Assemblée constituante.
Les délégations de l’intérieur ont promis d’envoyer des délégations de manifestants à Lima, et celles de la région andine méridionale de Puno, bastion de la résistance au gouvernement, ont ratifié qu’elles fourniraient un millier de personnes pour chacune des 13 provinces de ce territoire.
Pizarro a également précisé que la mobilisation se déroulera principalement dans la capitale, mais qu’elle ne s’appellera pas « prise de Lima », expression utilisée par la presse adverse pour la présenter comme violente.
Journée nationale de mobilisation populaire permanente
Elle s’appellera Jornada Nacional de Movilización Popular Permanente (Journée nationale de mobilisation populaire permanente, Ndt), a-t-il précisé, tout en soulignant la présence de représentants d’organisations régionales, syndicales et paysannes, entre autres, issues de pratiquement toutes les régions du Pérou, qui s’ajoutent aux dirigeants de groupes de quartier des quartiers populaires de Lima et aux organisations nationales telles que la Confédération générale des travailleurs et la Centrale unitaire des travailleurs.
La Central Nacional de Rondas Campesinas (Comité national d’autodéfense paysanne, Ndt) et le Comando Unitario Nacional de Lucha (Commandement unitaire national de lutte) étaient également présents.
Répression sanglante
Lors de ses premières délibérations, la réunion a analysé les rapports internationaux faisant état de violations des droits de l’homme, avec un bilan d’environ 70 morts, pour la plupart des civils tués par arme à feu, lors de la première vague de manifestations (cet hiver, Ndt).
Pizarro a ajouté que les dirigeants des manifestations envisageraient la possibilité de demander la présence d’observateurs internationaux, afin d’éviter des conséquences telles que celles enregistrées lors des mobilisations qui ont eu lieu entre décembre et mars derniers.