À propos de la nouvelle polémique concernant le 7 octobre et au-delà

Nous publions les extraits d’un article d’Awad Abdelfattah, coordinateur avec l’historien Ilan Pappé de la Campagne pour un seul Etat démocratique (ODSC), qui s’inscrit dans les débats en cours dans le mouvement national palestinien.

Par Awad Abdelfattah
Publié le 17 mars 2024
Temps de lecture : 5 minutes

Tout comme Israël a été surpris par l’opération du 7 octobre le mouvement Hamas a également été surpris par l’ampleur de la réponse et sa brutalité sans précédent.

Selon ceux qui connaissent bien Israël, ils ne s’attendaient pas à une réponse proportionnelle et équilibrée face à une frappe stratégique sans précédent menée par ceux qui se trouvent dans le plus grand camp de concentration à ciel ouvert du monde.

Il n’est pas facile pour un régime constitué des veines de la suprématie juive, d’arrogance coloniale et de haine de ses victimes au sein de la population du pays, d’accepter l’effondrement en un seul instant de sa stratégie de dissuasion agressive, dans laquelle il a tout investi, et y a lié son sort et celui de son hégémonie coloniale globale.

Il a investi de l’argent, des armes, de la technologie et diverses formes d’oppression, de sièges et de bombardements à travers ce qu’il appelle « tondre l’herbe », contre un peuple colonisé et assiégé, souffrant sous le joug d’un système de censure extrêmement brutal. C’est pourquoi ce régime voulait à tout prix retrouver son prestige et sa force de dissuasion, afin que cette opération palestinienne, extrêmement planifiée, ne se transforme pas en un modèle d’imitation dans l’environnement qui l’entoure, ni en une source d’inspiration pour l’ensemble du peuple palestinien.

Certes, ceux qui ont planifié l’opération du 7 octobre s’attendaient à ce que la réponse israélienne soit dure et destructrice, mais il est certain que ni eux ni personne d’autre ne s’attendaient à ce que la réponse prenne la forme d’une guerre d’anéantissement humain, culturel et matériel, laquelle n’aurait aucune pitié même pour l’enfant, le nourrisson, les malades ou pour (…)


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